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24 décembre 2008
22 décembre 2008
Concert sur Fabchannel en ligne
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Le site fabchannel, qui avait diffusé en direct le concert de dEUS donné au Paradiso le 3 décembre, vient de le mettre en ligne et en visionnage gratuit. Bonne séance ;)
Lien pour visionner le concert
13 décembre 2008
Music In Belgium - dEUS ne déçoit jamais
S'il y a bien un groupe qui a dominé le paysage musical belge en 2008, il s'agit de dEUS. Un excellent cinquième album ("Vantage Point"), la tête d'affiche du festival de Werchter et, histoire de clôturer l'année en beauté, deux Forest National complets, dont la première date avait lieu le mercredi 10 décembre.
Une performance qui n’est toutefois pas exceptionnelle pour eux, puisqu’ils avaient déjà rempli deux soirs d’affilée la salle de l’avenue Victor Rousseau en mars 2006 avec, pour ceux qui s’en rappellent, deux premières parties prestigieuses: Elbow et le lendemain Snow Patrol… Cette fois, c’est un groupe encore inconnu dans nos contrées que Tom Barman a été dénicher. Et il ne s’est pas arrêté à nos frontières puisque c’est de Sydney que Expatriate est originaire (tiens, tout comme Howling Bells, le groupe qui avait ouvert pour Mercury Rev voici une quinzaine de jours).
Les quatre australiens arrivent sur scène sous des allures de boys band (surtout le chanteur et le bassiste qui auraient bien pu faire partie des 2Be3, avec leurs cheveux longs soignés et des biceps que leurs singlets judicieusement choisis une taille en dessous laissent apparaître. Par contre, musicalement, cela n’a rien à voir avec de la pop pour jeunes filles. Cela va fort. Tellement fort d’ailleurs qu’au premier coup de batterie, j’en suis arrivé à regretter de ne pas avoir acheté des bouchons (ergonomiques et dernier cri) pour les oreilles à une demoiselle qui nous avait pourtant prévenus que l’on allait assister à une avalanche de décibels…
D’ailleurs, au fur et à mesure que les roadies s’affairent pour préparer la scène, l’ambiance grimpe et c’est l’hystérie lorsque les cinq rockeurs prennent possession de la scène de Forest National, Tom Barman en tête, qui filera systématiquement sa cigarette à peine allumée à un homme de l'ombre. Comme c’est le cas depuis le début de leur tournée en avril dernier, le show débute avec "When She Comes Down", la très bonne plage d’intro de leur dernier album. On les sent très concentrés, ce qui va quelque peu altérer la magie des premiers morceaux. En plus, la balance n’est pas extrêmement bien réglée et, contrairement à la première partie, on ne rechignerait pas sur quelques décibels supplémentaires. Les choses allaient toutefois s’arranger avec "Everybody’s Weird" et surtout "Fell Off The Floor, Man", qu’on n’attendait peut-être pas aussi tôt dans la soirée.
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C’est clairement l’album "Vantage Point" qu’ils sont venus défendre ce soir, puisque "Slow" et "Smokers Reflect" (le nouveau single) sont ensuite au programme. Mais malheureusement, l’intensité est retombée d’un cran. Cela dit, et, contre toute attente, ce n’est pas "Theme From Turnpike" (beaucoup moins flippant que d’habitude), qui va remettre les choses en place, même si la partie vocale de Mauro est parfaite. "The Architect" va booster l’ambiance mais c’est surtout après une version loupée (un constat malheureusement récurrent sur cette tournée) de "Nothing Really Ends" que l’on va atteindre un moment de grâce. Trois titres parfaits: "Bad Timing" avec son impeccable montée crescendo, "If You Don’t Get What You Want" dans une version survitaminée et "Instant Street" au final aussi décoiffant qu’accéléré. Un triptyque intense rarement entendu dans les salles de concerts cette année…
En effet, le groupe a régalé le public en proposant un premier rappel, qui a débuté calmement avec "Eternal Woman" (malheureusement sans la voix de Lies Lorquet, la chanteuse de Mintzkov) avant de monter en puissance sur "Little Arithmetics" (qu’ils ne jouent plus tellement ces jours-ci) et "Oh Your God". Bizarrement, c’est sur un assez calme "Serpentine" (extrait de "In A Bar, Under The Sea") qu’ils prendront congé du public bruxellois. Mais ce n’était pas encore fini pour autant… Ils reviendront une dernière fois pour une époustouflante version de "Roses", ponctuée par un "Thank You" à double sens qui venait vraiment du cœur…
(Source: Music In Belgium; photos: dEUS ; Expatriate, Photos © 2008 Olivier Bourgi)
11 décembre 2008
Tom Barman, interview LeSoir.be
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Rarement année aura été aussi chargée que 2008 pour la formation anversoise. Bien sûr, il y a eu la sortie de Vantage point, cinquième disque de dEUS. Sa tournée belge des clubs, un Werchter en tête d’affiche, le tout intégré dans une tournée européenne d’une centaine de dates qui s’achèvera ce jeudi, dans l’arène de Forest-National. Occasion de faire le point avec Tom Barman, joint par téléphone, quelques heures avant de monter sur la scène de l’Atelier, à Luxembourg.
À quoi peut-on s’attendre à Forest-National ? C’est un nouveau set ?
Absolument. C’est toujours un peu la même chose parce qu’en début de tournée, tu joues presque l’entièreté du nouvel album avec une sélection d’anciens titres. Ensuite, tu vois ce qui marche, ce qui ne marche pas et une sélection s’opère. C’est clair que le public réagit plus à « Instant street » qu’à « The architect ». C’est quelque chose de normal.
Ce qui veut dire que les morceaux les plus forts, populaires ou emblématiques sont ceux écrits au début de sa carrière ?
Je ne pense pas. Il faut un peu de temps aussi pour qu’un morceau s’installe. Je pense qu’un groupe perd sa naïveté au cours de sa carrière, pas son inspiration. C’est un cliché mais c’est la vérité.
« Vantage point » a un peu moins marché, un peu moins convaincu. Dans quelle mesure avez-vous été affecté ?
J’ai pris ça comme un signal qu’il faut prendre avec classe. Et en tirer les enseignements. Est-ce que tu imposes ce que tu souhaites ? Est-ce que tu proposes quelque chose avec laquelle tu penses convaincre ? Cette dernière option est dangereuse.
Pendant toute la tournée, j’ai pris beaucoup de temps à parler avec les gens, c’est instructif et intéressant.
La fin de l’année, c’est aussi la période des bilans et des perspectives. Quid de 2009 ?
L’idée est d’enregistrer et de jouer. Il y a des territoires où nous ne sommes encore jamais allés. Nous commençons aussi à jouer de nouveaux morceaux sur scène. Ce que nous n’avions plus fait parce que nous avions peur que la chanson se retrouve sur le Net. Aujourd’hui, on s’en fout. Tu ne peux plus lutter… C’est marrant parce qu’on a joué un nouveau morceau à Copenhague et le lendemain, il était sur un site japonais. Aujourd’hui, quand nous sommes satisfaits d’un morceau, on le joue.
Qu’avez-vous pris comme livres, disques ou films lors de cette tournée ?
Je prends des films de chez moi, je viens de voir Syriana, que j’ai adoré. Je n’ai pas lu énormément mais j’ai toujours un Moravia avec moi. Cette fois-ci, c’est Le mépris. J’ai aussi le nouveau Philip Roth et un ouvrage intitulé The rest is noise et qui évoque, de façon accessible, la musique d’avant-garde du XXe siècle. Nous avons acheté un ghettoblaster spécial iPod pour les fêtes après les concerts.
Vous êtes toujours les rois de la fête?
On adore ça, c’est important. La journée, tu visites un peu la ville, tu fais ton soundcheck, tu joues et ensuite, tu te lâches. On s’amuse vraiment bien. En fait, on fait des disques pour partir en tournée et des tournées pour faire la fête. Probablement même si c’est un peu plus compliqué parce que c’est d’abord une histoire de musique.
Quelle est la dernière chose que vous faites avant de monter sur scène ?
J’allume une cigarette. Mon seul rituel est de mettre une chemise propre vingt minutes avant le concert.
PHILIPPE MANCHE pour LeSoir.be
6 décembre 2008
Petit article sur dEUS
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